Ancienne
élève du BTS Viticulture-Œnologie de Briacé — chargée d’œnotourisme dans le
Bordelais
Briacé m’a donné des bases solides et de la rigueur
Ce que j’ai aimé à Briacé, c’est qu’on entrait tout de suite dans le vif du sujet. Deux semaines de cours, et hop, direction le stage “de vérité”. C’est cette première expérience sur le terrain qui m’a vraiment accrochée.
La formation m’a apporté une structure solide : de la rigueur, de la méthode, et un vrai socle technique en viticulture et œnologie.
Je garde un super souvenir de ma promo et des enseignants : une vingtaine d’élèves, une belle cohésion, et encore aujourd’hui, plusieurs amitiés solides.
Les moments passés sur l’exploitation-école restent marquants : la taille de la vigne, la collection de cépages, l’ampélographie… Autant de gestes et de notions qui me servent encore aujourd’hui.
Et même si j’avais déjà un bon niveau d’anglais en arrivant, Briacé m’a permis de le perfectionner, notamment grâce à la préparation et au passage du TOEIC – un vrai plus pour la suite.
Mon parcours après le BTS : licence pro, puis master et alternance
Après le BTS, j’ai poursuivi en licence professionnelle en œnotourisme à Saumur. Six mois de cours, six mois de stage : un vrai rythme de terrain.
Comme j’avais déjà fait mes stages de BTS dans le Val de Loire, j’avais envie de voir autre chose. J’ai donc choisi la région du Sauternais, pour découvrir un autre terroir et un autre style de production.
Par la suite, j’ai voulu me spécialiser dans l’événementiel, mais le master que je visais m’a refusée – mon profil était “trop professionnel”. Du coup, je me suis tournée vers une école de commerce à Bordeaux (ESG), où j’ai suivi un master en marketing du luxe.
J’étais en alternance dans une propriété viticole, chargée d’œnotourisme, mais aussi du marketing et de la communication. Une expérience très complète, où j’ai pu relier mes deux passions : le vin et la mise en valeur du savoir-faire.
Mon métier aujourd’hui : l’œnotourisme, un poste passionnant et polyvalent
Aujourd’hui, je travaille dans une propriété du Bordelais en tant que chargée d’œnotourisme.
C’est un métier où on ne s’ennuie jamais : je gère les visites, les dégustations, la vente directe, la communication et parfois les réseaux sociaux.
Je prends peu à peu plus de responsabilités et j’aime cette évolution.
Les visiteurs étrangers représentent la majorité de nos clients, donc l’anglais fait partie de mon quotidien. J’ai aussi quelques notions d’espagnol et d’italien, toujours utiles pour créer du lien avec les visiteurs.
Transmettre simplement : faire tomber l’image élitiste du vin
Quand un visiteur me dit : « On a déjà fait plusieurs visites, mais c’est la première fois qu’on comprend vraiment comment ça marche ! », c’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire.
Le vin garde souvent une image un peu élitiste, presque intimidante. Moi, j’essaie de désacraliser tout ça, de montrer que c’est avant tout de l’agriculture, du vivant, du concret.
J’aime vulgariser, utiliser des images simples, parler du pressurage, des vendanges, des cuves… et rendre tout ça compréhensible.
Mon discours n’est jamais commercial : il est sincère. Et quand je ne sais pas, je le dis.
Les bases techniques apprises à Briacé me donnent la légitimité nécessaire pour parler du vin avec passion, autant avec des pros qu’avec le grand public.
Le vin vu par la nouvelle génération
À Bordeaux, le contexte n’est plus le même qu’il y a trente ans, mais l’intérêt pour le vin reste fort.
Je suis frappée par la curiosité des jeunes visiteurs : ils s’intéressent à la production, au climat, à l’éthique, à la manière dont on travaille.
Ils veulent comprendre avant de consommer, et je trouve ça très sain.
Je crois profondément qu’il y a de l’avenir dans la filière, à condition de faire évoluer nos pratiques et de s’adapter à leurs attentes.
L’œnotourisme a un vrai rôle à jouer dans cette modernisation : il rend le vin vivant, concret et inspirant, tout en donnant une belle visibilité à notre métier.
Un conseil à un lycéen qui hésite ?
La viticulture a besoin de jeunes motivés et curieux. C’est une filière qui a tout à gagner à se réinventer.
Le BTS Viti-Œno est une excellente porte d’entrée : on y apprend un métier, on se crée un réseau, on acquiert une vraie polyvalence.
Si tu as envie d’apprendre en faisant, si tu cherches un métier passionnant, proche de la nature, du partage et du goût, alors fais le pas.Tu découvriras un univers incroyablement riche et humain.